DOMENECH Chapitre 1 : Le "BOUCHER" de Gerland

Et Raymond créa le boucher
C'est la vignette Panini de la saison 1970-1971, sa première saison en pro.
Pour l'anecdote, lors de la première journée, l'OL s'incline à Nice (0-2). Et c'est durant cette rencontre que Raymond a commencé à se faire connaître. Sur un débordement de l'autrichien de l'OGCN Helmut Metzler, ce dernier est percuté violemment par Jean Baeza. Il s'écroule. Bilan : tibia et péroné fracturés, sa carrière est terminée. Problème, tout le monde croit que c'est Domenech le fautif (avec Baeza, ils avaient la même coupe de cheveux et les journalistes les auraient confondu) ! Mais le plus surprenant, c'est qu'il ne cherche pas vraiment à se disculper. Et le "mythe" ira crescendo avec d'autres "coups" célèbres : Sarramagna, Loubet et surtout Skoblar.
En 1973,  à l’issue d’un quart de finale de Coupe de France sanguinaire contre l’OM, il dégoupillera à découvert: “Pour moi, le foot, c’est la guerre”. Le soldat Raymond a la trogne en sang après un bourre-pif de Skoblar qui voit carton rouge direct. Raymond a gagné la bataille psycholgique aprés s'en être pris aux chevilles du Yougoslave pendant tout le match. Au final Lyon élimine Marseille et remporte la coupe de France cette année là. Mais la légende du boucher est lancée et personne ne pourra l'arrêter et sûrement pas Raymond ! Jusste après le 1/4 de finale face à l'OM et la qualification en poche, c'est un Domenech jubilatoire qui se présente face aux médias portant encore les stigmates du coup de boule de Skoblar !!




Raymond DOMENECH parfait sa technique au fil des années, tel un rasoir à deux lames, d’abord il bouscule l’adversaire qui se redresse pour ensuite mieux le faucher.
Bien des années après qu’il ait raccroché les crampons, son ancien co-équipier Bernard Lacombe rapportait ces propos : “Sur le premier contact du match, Raymond envoyait généralement promener son adversaire sur la piste d’athlétisme, Il y allait gaiement et Jeannot Baeza en rajoutait: “Oh Raymond, aujourd’hui t’es vraiment pas bien, t’es obligé de taper deux fois !” ”
Au pays de la Rosette finement coupée, Raymond dénote par ses escalopes taillées grossièrement sur la pelouse de Gerland quand ce n’est pas dans les mollets des attaquants adverses. Raymond joue le registre de l’intimidation à fond, et emprunte à look qui n’a rien à envier a l’ennemi public n°1 Jacques MESRINE.

Tout le monde desteste Raymond (déjà), et Raymond en joue (déjà).
Car si DOMENECH se fait un look de prisonnier Albanais, si il lui arrive d'essuyer ces crampons sur les mollets des attaqaunts adverses une à dix fois par match, il n'a jamais blessé personne. De son premier match de D1, comme on l'a dit plus tôt, c'est Baeza qui met à la retraite sans pôt de départ l'autrichien de Nice Helmut Metzler. Le problème c'est qu'on pointe immédiatement du doigt le jeune défenseur lyonnais. A l’époque, il n’y a pas de ralenti.et après le match, la zone mixte est transformée en plateau de “Faites entrer l’accusé ” Sur le banc de la défense, le latéral ne lâchera rien, assumera le costume d’ “assassin” et de “boucher” que la presse du lendemain lui fera enfiler. Vingt-trois ans plus tard, Raymond dira dans une interview à Libé: “Je débutais, personne ne me connaissait et déjà on parlait de moi. J’ai décidé de jouer le rôle”. Domenech, homme de théâtre déjà. Alors Raymond, un imposteur et une petite frappe ? Non, les légendes si elles peuvent naitre tuotes seules elles restent en vie avec une part de vérité. Raymond est un roi de la provoc’, un as de de la menace mais pas sans fondements. Dans une autre interview, à France-Soir, en 1979, il balancera : “J’aime que l’on me traite d’assassin”. Mais si par essence tout mythe a sa part d’ombre et si Raymond le boucher est et demeurera un “assassin sans cadavre”, il a tout de même récolter l'ADN de touts les attaquants du championnat de France avec ses crampons et il utilise les mollets adverses comme vous utilisez votre paillasson !!
Et son look ? Si il est vrai que Raymond cherchait par tous les moyens à intimider ses adversaires, son look, très tendance à Tirana au début du siècle dernier, est aussi pour masquer une acnée génante.
Pour preuve voici une photo de lui alors qu'il fréquente le centre de formation de l'OL.


On comprend mieux pourquoi quand il passa professionnel il adopta un style plus viril

5 commentaires:

  1. le nombre de look différents dans sa carrière, c'est pire que Madonna.
    Et c'est le leader du top des commentaires qui vous le dit.

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  2. La vignette 162 illustre bien tes propos. Et déjà on voit son talent devant les journalistes.

    Après avoir taclé un joueur (d'ailleurs, il a du mal à se relever), il pose fièrement pour la photo.

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  3. Je viens de lire cet article et de me régaler !!!!! j'espère que tu as bcp de lecteurs du coté de Tirana ;-)

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  4. Alors mon cher David j'ai été voir dans les stats de mon site le nombre de visiteurs albanais qui fréquentent Old School Panini. Et bien ils sont pas très nombreux. Sur les + de 60 000 visiteurs qui sont venus depuis la création (28 avril 2010) seul 8 viennent d'Albanie. Par contre ils étaient tous de Tirana

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  5. Ohlalala la tronche on dirait un marchand de fromage de chèvre bio
    Trop rugueux le gars Skoblar en a fait les frais

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